lundi 2 août 2010

Eveiller, épanouir, encourager son enfant : la pédagogie Montessori à la maison



Parmi tous les livres consacrés à la pédagogie Montessori, j’ai jeté mon dévolu sur celui de Tim Seldin Président de « The Montessori Foundation » et membre de l’International Montessori Council et j’ai donc consacré quelques heures de mes vacances à sa lecture.



Pourquoi celui-là ? Simplement parce que c’était le seul disponible chez mon libraire. Autant dire que je n’avais aucun a priori que ce soit positif ou négatif.

Cet ouvrage, selon les termes de l’éditeur propose une mine d’activités, de jeux passionnants, d’expériences tactiles, sonores, visuelles, de la naissance à l’âge de six ans, pour apporter à votre enfant tout ce dont il a besoin pour se développer, s’épanouir et acquérir le sentiment d’être un individu compétent, capable, qui a confiance en lui et s’estime.

Ce fut une lecture effectivement assez agréable. L’auteur nous explique très brièvement qui était Maria Montessori et nous propose un éventail d’activités, de façon de faire et de se comporter, pour intégrer la pédagogie Montessori à la maison et ceci dès la naissance.

On va tout de suite commencer par ce qui fâche et parler de ce que je n’ai pas apprécié dans l’ouvrage.

Du côté des points négatifs, j’ai donc été gênée (un peu) par le fait que Tim Seldin parle sans arrêt de Méthode (sur la 4ème de couverture on parle même de méthode révolutionnaire). Or parler d'une simple méthode lorsque l’on s’occupe d’éducation ou de pédagogie me semble un peu réducteur. D’ailleurs si il y avait vraiment une méthode révolutionnaire en matière d’éducation des enfants ça se saurait non ? Chaque enfant, chaque parent, chaque éducateur est différent et essayer d’appliquer des recettes toutes faites me parait une utopie. Une « méthode » pour moi ça concerne les régimes ou l’arrêt de la cigarette : « découvrez la méthode infaillible pour perdre 10 kilos en 15 jours !!! Pour ma part, je préfère parler d’état d’esprit, de philosophie ou bien à la limite de pratiques. Du coup ça donne à l’ouvrage un petit côté « coaching parental » qui me fait penser à Super Nanny (paix à son âme la pauvre) ou au grand frère de la télé.

Autre chose aussi, je ne sais pas dans quel monde vit ce monsieur, mais la présentation de sa maison idéale (et surtout de l’ambiance censée y régner) ressemble beaucoup à « la petite maison dans la prairie » du feuilleton de mon enfance. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !! On peut tenter de le croire. Pour ma part, je pense qu’un peu plus de réalisme n’aurait pas nui à l’ouvrage. Ceci dit, mon jugement a peut être été altéré par le fait que j’habite dans une grande ville. Une personne vivant au calme de la campagne n’aura sans doute pas cette impression.

Pourtant, je ne regrette pas ma lecture et j’espère que je ne vous ai pas découragé (ne partez pas avant la fin) car le livre est très intéressant et présente une approche complète et simple de la pédagogie Montessori adaptée à la maison. C’est un bon ouvrage de vulgarisation. Il ne s’adresse pas à des spécialistes et pour vraiment approfondir le sujet il faudra lire quelque chose de plus professionnel mais pour une maman ou une assistante maternelle qui veut se lancer dans l’aventure c’est un bon départ.

Personnellement j’y ai trouvé la réponse à la question que je me posais au sujet de la concordance entre l’approche Pikler et l’approche Montessori de l’éducation. J’avais le sentiment que la pédagogie Montessori pouvait représenter une suite logique à une éducation fondée sur les découvertes d’Emmi Pikler mais le côté stimulation de la pédagogie Montessori me semblait parfois contraire aux principes de bases pikleriens. J’ai été rassurée : il n’en est rien.


Certes chez Montessori on stimule mais tout comme chez Pikler, cette stimulation se base toujours sur un grand principe : l’observation de l’enfant. Si chez Pikler on cherchera à observer l’enfant afin d’adapter ses actes et son comportement aux besoins de l’enfant, ici on l’observera afin de repérer les « périodes sensibles » qui sont des stades d’intérêts et de curiosité par lesquels chaque enfant passe et qui permettent un apprentissage facile et naturel.


J’avais peur de trouver dans l’ouvrage un tas d’activités concernant les tout petits qui aurait représenté à mes yeux une sur-stimulation, or tous les chapitres consacrés aux bébés sont tout à fait comparables à ceux que l’on pourrait trouver dans un ouvrage Pikler. Certains conseils donnés sont totalement similaires (il n’y a guère que sur l’utilisation des mobiles que les deux approches divergent quelque peu).

Point de vue activités pures, j’ai retenu quelques bonnes idées comme le tris des boutons de différentes couleurs (comme je ne suis pas couturière, chez moi ça ne sera pas des boutons mais très certainement des jetons) les boites à sons, le sac à mystère…. Je ne manquerai pas de vous présenter tout cela plus en détail dans de nouveaux articles au fur et à mesure de nos essais dans le courant de l’année.

Pour finir, je voulais aussi signaler que j’ai apprécié la présentation très claire, très douce (ne vous fiez pas à la couverture, l’intérieur n’a rien à voir) avec de superbes photos d’enfants en activité.


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